L'apprentissage

Catégories : FANTASME Femmes soumises sexuelles
il y a 9 ans

Un magnifique texte de Chauderlos

Je suis tellement libertin[e] quand j'écris que le premier tour que je prends règne tout au long de ma lettre. Madame de Sévigné

Ceci se passe dans la seconde partie du XVIIIe siècle. Exilé au château de C**, loin de la Cour, de Paris et de ses plaisirs, loin de ses amis, et surtout de sa douce et belle amie la Marquise de S**, le Chevalier de L** se voit confier par elle une mission particulière: instruire la jeune Madame de J**, Virginie.

Très librement inspirées par Les liaisons dangereuses, et d'autres récits libertins du temps, les lettres qui suivent vous racontent ces quelques semaines d'apprentissage.

Amusez vous bien…


P**, ce 3 juillet 17**

Chevalier,

Je ne sais si vous pardonnerez mon silence de ces dernières semaines – que dis-je, de ces derniers mois. La vie à Paris, depuis que la période de deuil imposée à la Cour est passée, a repris de plus belle. Pas une soirée où je ne sois invitée à un bal, pas une nuit où un médianoche galant ne me tienne éloignée de ma couche jusqu'aux premières heures du matin. Et que dire des après-midi, où il faut tenir salon. Hier encore, Monsieur de M** est venu nous lire les dernières feuilles de son "Histoire galante de l'empire de la Lune", qu'il compte faire imprimer, anonymement, à Leyde à l'automne. Nous avons tant ri, ce diable d'homme a un talent pour moquer les travers de grandes figures qui nous gouvernent; et pourtant, entre les lignes, entre deux scènes grotesques qui dépeignent un imaginaire ambassadeur des États de la Lune aux prises aux dépravations de nos ruelles, je ne peux m'empêcher de deviner une nostalgie, une crainte… Notre monde finira sans doute, un jour… Le plus tard possible…

Soyez assuré, cher Chevalier, qu'aucune de nos vieilles connaissances n'a oublié ni votre charme, ni votre humour – et nombreuses sont celles qui, servante ou duchesse, regrettent vos caresses et la vigueur de vos assauts. Moi-même, pauvre Marquise assourdie de fêtes, lorsque le jour se lève et que je m'endors, il m'arrive de penser à la douceur de vos étreintes…

C'est justement en pensant à ces étreintes qui m'ont si souvent, par le passé, laissée pantelante et défaite que votre nom m'est tout naturellement venu à l'esprit lorsqu'il s'est agit de trouver un mentor pour introduire (le mot est tout trouvé…) dans le monde la jeune Virginie de J**. Imaginez une charmante personne d'à peine 20 ans, mariée depuis quelques mois seulement au vieux baron de **, 68 ans, goutteux, goitreux, cacochyme, mais fermier général, et disposant de 500 000 livres de rente… Une charmante fleurette, brune aux yeux ardents, la poitrine bien faite, la taille bien prise, et avec ça un je ne sais quoi de mutin et de frais dans l'attitude, un soupçon d'effronterie et d'audace contenue qui fait naître chez les plus obtus un frisson sensuel… En un mot comme en cent, Chevalier, une créature délicieuse qui, entre vos mains habiles, deviendra sans nul doute le fleuron des salons libertins de Paris.

Inutile de discuter, je pressens déjà les mille et une objections que vous ne manquerez pas de soulever. Cette presque pucelle prend la patache dès demain aux aurores, elle sera à C** dans trois jours. Juste le temps pour vous de dépoussiérer votre perruque, d'astiquer les cuirs de votre buffleterie et de préparer le programme des réjouissances. Au travail, bel étalon…Je vous confie l'oiselle pour deux semaines seulement, car je souhaite –que dis-je, j'exige – que vos enseignements portent leurs fruits à une date précise: celle où le comte d'O** donne son bal annuel, là où toute la cour sera présente et où je pourrai savourer ma vengeance.

Car vengeance il y a. Il va sans dire que je ne jette pas en pâture à vos lubriques désirs ce tendron sans arrières pensées. Privé comme vous devez l'être dans votre lointain exil de plaisirs raffinés et de délicieuses t o r t u r e s, je devine que vous ferez subir à la belle des tourments que je lui envie. Vous connaissez mon esprit retors: le baron m'est redevable d'un dette que seules les cornes que vous lui ferez porter, et que la belle ne manquera pas de faire pousser à son front dégarni après être passée entre vos mains expertes, sont capables de venger. Je vous raconterai ça dans une prochaine lettre.

D'ici là, je dépose, cher Chevalier, un baiser mutin sur votre beau gland érigé et vous quitte, pour l'heure. Prenez soin de ma protégée, et n'oubliez pas de tout – je dis bien tout me raconter…


C**, ce 7 juillet 17**

Ma bien chère Marquise,

Votre chère protégée est bien telle que vous me l'aviez décrite: une quasi vierge. Lorsque Dorine, la servante attitrée du château, après son arrivée s'est employée à la dévêtir pour lui faire prendre un bain, et la délasser des fatigues du voyage, elle s'est effarouchée à tel point qu'il lui a fallu déployer tous les arguments de son sexe pour que la belle se laisse faire. Et vous savez, pour y avoir goûté lors de vos séjours précédents ici, que la drôlesse s'y entend lorsqu'elle veut bien se montrer persuasive…

Le premier soir, tandis que nous soupions tous les deux dans le salon bleu, je me suis montré fort sage, alors que la vue de sa gorge ronde, bien prise dans le corsage que Dorine avait exprès lacé très bas, m'incitait à des pensées bien frivoles. Nous avons devisé fort aimablement de choses et d'autres, de derniers potins de Paris, de la Cour et de ses dessous, qu'elle connaît fort peu. De littérature aussi, mais dans ce domaine comme dans d'autres, je le crains, cette donzelle manque singulièrement d'informations. D'informations utiles pour notre dessein, s'entend, car si elle est capable de réciter d'entiers chapitres de la vie des saints, elle n'a jamais, derrière les murs de son couvent, entendu prononcer les noms de Vivant Denon, Crébillon fils ou du chevalier de Seingalt. Et encore moins lu leurs œuvres. Qu'importe, pour vous plaire, dans ce domaine comme dans d'autres, la donzelle fera des progrès fulgurants…

Nous étions aux sorbets, lorsque je me suis levé pour me placer derrière elle, posant avec délicatesse mes mains sur ses fraîches épaules. Dorine m'a raconté, plus tard, qu'elle avait dû la menacer de se fâcher pour qu'elle renonçât à les couvrir d'un châle de baptiste. Au simple contact de mes doigts, elle se raidit, se figea, la cuiller à mi-chemin de sa bouche. J'eus la délicatesse de ne pas pousser plus avant, ce premier soir, me contentant de savourer le doux contact de sa peau douce, découvrant des délicatesses qui me laissent augurer de bien plus délicates, plus bas, plus tard… Cependant, j'eus à cœur de lui murmurer quelques grivoiseries, tandis que fondait le sorbet dans nos coupes. Je ne sais si c'était quelque reflet qui dansait, à la lumière des chandelles, ou si une étincelle s'était allumée, au coin de ses yeux verts.

Une fois la donzelle partie, je m'assis au coin du feu, un vieil armagnac à la main, laissant mes pensées vagabonder à leur guise. Elles vagabondèrent si bien que lorsque Dorine vint me rejoindre pour me faire son rapport sur le coucher de la belle, elle me trouva, culottes baissée et vit à la main. La saligote s'empressa de s'agenouiller à mes pieds et, entre deux coups de langue, me raconta ce qui s'était passé dans la chambrette de sa douce. Lorsqu'elle me décrivit la rondeur de sa poitrine juvénile, le velouté de sa peau, la fermeté de ses fesses rebondies, je ne pus retenir un soupir de plaisir. D'autant que Dorine, qui raconte au moins aussi bien qu'elle suce, accompagnait chacune de ses phrases de mordillements, de pincements, d'explorations indécentes. Elle fit tant se si bien que je ponctuais la fin de son récit d'une série de points de suspensions qui ornèrent son menton et sa gorge.

Voilà, chère Marquise adulée, le récit le plus complet possible, tel que vous me l'avez demandé, du premier jour de votre protégée entre les murs du château.

Je reste, chère et tendre amie, de vos désirs le très humble et très obéissant serviteur.


P**, ce 9 juillet 17**

Chevalier,

Je n'ai pas envoyé Virginie parfaire son éducation dans votre lointaine campagne pour que vous me décriviez par le menu les exploits de Dorine. Le temps presse, et le bal est dans moins de 10 jours.

Pour ajouter un enjeu à ce petit divertissement, si vous réussissez à transformer Virginie en libertine accomplie, je parlerai au Président de T** , afin qu'il fasse fléchir Sa Majesté et qu'elle lève l'arrêt d'exil qui vous frappe depuis si longtemps.

Au travail, fripon.

En espérant que votre prochaine missive relatera des progrès notables, et non le récit de vos turpitudes ancillaires.


C**, ce 9 juillet 17**

Chère Marquise toujours pressée…

Votre dernière missive contient une promesse alléchante. Quoi que… En compagnie de Virginie et de Dorine, C** me paraît un exil doré, comparé à Paris. Pour rien au monde je n'échangerai, disons… la vieille marquise de R** et son cul plus fripé que celui d'une haridelle, et le doux popotin rose de la donzelle que vous m'avez envoyée.

Oui, comme tu le devines, dans le domaine des sens, les progrès ont été fulgurants…

Cependant, malgré l'empressement dont je ferai toujours montre à satisfaire vos désirs, je me permets d'ajouter une condition. Car je suis à présent en possession d'exiger, ma douce amie. J'imagine votre rage s'il me prenait la fantaisie de ne pas renvoyer la belle à Paris, au terme du délai que vous m'avez imparti. Je resterai là, vivant comme un satyre repu, Dorine et Virginie à mes pieds, tandis que Valère, pour notre plaisir et le sien, irait chaque semaine au village chercher quelque servante d'auberge ou quelque lavandière…ou quelque palefrenier bien membru qui lutinerait ces demoiselles avec vigueur…

Mais cessez de vous étrangler de rage, ma chérie, et laissez moi t'exposer mon prix: Virginie paraîtra au bal du comte d'O** dans les délais prescrits, plus vicieuse qu'une pensionnaire de maison turque, plus libertine qu'une Vénitienne. Si je réussis, ce dont je ne doute pas un seul instant, je vous demande la jouissance de votre déduit pour une nuit. En souvenir de cet instant magique que nous avons partagé dans la roseur de votre boudoir, il y a deux ans, il y a un siècle. Ne répondez pas de suite, ma toute belle, je vous laisse imaginer la délicate douleur qui vous saisira, cette nuit là, lorsque je viendrais, bravant l'interdit qui me frappe, réclamer mon prix.

Mais ne crions pas victoire trop tôt, et laissez moi vous conter les événements de ces derniers jours.

Hier soir, donc, après avoir donné mes instructions à Dorine et Valère, j'ai fait mander la belle dans le salon. Dorine s'y prend à merveille, et le décolleté de Virginie s'accentue chaque jour davantage. Encore quelques temps, et le rosé de ses tétons sera visible, juste au dessus de la dentelle de son corsage. Valère et moi étions dégrafés, queue au vent. D''un geste je l'ai invitée à s'agenouiller devant moi, tandis que Dorine faisant de même aux pieds de Valère.

  • Virginie, ainsi que je vous l'ai expliqué hier au soir, il ne suffit pas d'avoir belle mine, de réjouir par sa conversation et l'éclat de son esprit pour réussir en société. Il faut également faire montre de qualités qui, pour secrètes qu'elles soient, n'en garantissent pas moins l'étendue de votre renommé parmi les esprits choisis. Prenez place à mes pieds et montrez moi ce que vous savez faire…

La belle rougissait et ne savait quelle contenance adopter. Dorine, toujours prête à l'aider, lui saisit la main et, montrant l'exemple, entreprit de pomper gaillardement Valère. Hésitante, elle prit place à mes pieds et regarda ma queue frémissante comme une idiote qui ne sait pas qu'en faire. N'en pouvant plus, je la saisis aux cheveux, ruinant les heures d'efforts qu'elle avait sans doute consacrées à l'édification de son chignon, et abaissais sa figure vers mon vit. Elle ouvrit la bouche, m'engloutissant non sans au passage égratigner ma peau de ses dents pointues. Sans ménagement, j'entrepris de lui apprendre le rythme immémorial de la fellation, faisant monter et descendre sa bouche autour de ma colonne en la tirant par les cheveux.

Après quelques minutes de ce traitement fort rude, la leçon porta ses fruits, et la belle commença à apprendre les rudiments de cet art. Relâchant mon étreinte, je lui conseillais de prendre exemple sur Dorine, qui de son côté prodiguait f o r c e coups de langue tout au long de la colonne de Valère. La vicieuse s'y entend, et son ouvrage faisait soupirer Valère d'une façon tout à fait ravissante. Ne demandant qu'à enrichir ses capacités de nouvelles connaissances, la douce Virginie entreprit de suivre son exemple, et ma queue se trouva très vite enduite de sa salive, sa langue allant du dessous de ma gland à la base de ma tige, de mes couilles bouillonnantes à l'extrémité de ma queue.

Dorine l'encourageait de la voix et de geste, appuyant tantôt sur sa nuque pour lui faire goûter jusqu'à la gorge aux délices de la dégustation, tantôt la retenant pour que seule l'extrémité de sa langue vienne titiller, tel un vol de papillons timides, la pointe de mon sexe. L'énergie que déployaient les belles dans leurs œuvres eut tôt fait de mettre du désordre dans leurs tenues, tant et si bien que le corsage de Virginie s'en trouva fort mis à mal. Ses délicats globes d'albâtre furent libérés de leur gaine, et la vue de ces monticules de chair blanche, ornés de délicates framboises à peine rosées, mit ma résistance à rude épreuve.

Toujours prompte à aider les désirs dans le besoin, Dorine mit sa dernière ardeur pour l'encourager à terminer sa tâche. Le visage contracté par l'effort, les tempes rosies, le souffle court, Virginie, comme si sa vie en dépendait, me suçait avec une vigueur renouvelée. Elle fit tant et si bien, aidée en cela par Dorine dont les doigts agiles titillaient et mes couilles et mes fesses, que, dans un soupir déchirant, je me libérais sur son visage et dans sa bouche…

Ne voulant pas en perdre une goutte, Dorine disputa à virginie le fruit abondant de leurs efforts conjugués. Lorsque toute trace de leur méfait eut disparu, elles s'occupèrent de Valère, qui bien que délaissé depuis quelques moments n'en n'avait pas perdu de sa vigueur. Là aussi, leurs efforts conjoints eurent tôt fait de libérer l'impétrant d'un surcroît de pression, et leurs charmants visages et leurs bouches gourmandes dégustèrent le fruit de leurs travail.

Avec la satisfaction du devoir accompli, les lutines nous laissèrent, partant bras dessus, bras dessous rejoindre les appartements de Virginie. Et, je n'en doute pas, goûter à des agréments dont nos attributs mâles étaient exclus…

Comme vous venez de le lire, charmante Marquise, je suis toujours empressé à vous satisfaire… N'oubliez pas l'enjeu que j'ai ajouté à ce petit jeu.

Mes lèvres sur votre gorge, Cruelle absente….


P**, ce 11 juillet 17**

Chevalier, cher Chevalier,

Les dernières nouvelles du château m'emplissent de joie. D'imaginer ces deux suceuses s'empressant sur deux queues bien dures, je l'avoue, mes doigts n'ont pu s'empêcher de se glisser là, plus bas… Ah, cochon, quel dommage que vous soyez retenu si loin…

Devant tant de bonne volonté, et de talent, je ne peux qu'accéder à votre demande. Pour pimenter votre impatience, je vous promets, à partir d'aujourd'hui et jusqu'à ce que vous veniez exiger votre dû, d'interdire à quiconque l'accès à ce déduit auprès duquel vous soupirez. Il sera doux, chaud, étroit, juste pour vous…

Dans l'impatience de votre prochaine lettre,

Mon cul rose, impatient, pour vous, bientôt

J.


C**, ce 13 juillet 17**

Chère Marquise,

L'impatience vous sied si bien… Comme j'aime à vous imaginer, assise à votre écritoire en bois de v i o l ette, votre négligé vaporeux ne celant rien, ou si peu, de vos charmes…Mais, maintenant que vous avez accepté l'enjeu que je vous ai proposé, c'est surtout votre chaise tendue de soie que j'envie…

La belle Virginie progresse de jour en jour sur les chemins tortueux du vice. Imaginez vous que l'autre soir, j'avais manigancé un petit stratagème. Imaginé est d'ailleurs un bien grand mot: je n'ai fait qu'adapter à notre projet une idée du grand Laclos…

Après souper, comme à son habitude depuis son arrivée, Dorine accompagna Virginie dans ses appartements, afin de l'aider à se préparer pour la nuit. Je restai seul un long moment, savourant un dernier verre de cognac en regardant le soleil se coucher, derrière la ligne de chênes qui bordent la terrasse. Tout était calme, reposant. Pour un peu, je me serai laissé envahir par cette indéfinissable mélancolie dont parle si joliment Rousseau dans ses oeuvres… Le retour à la vraie vie, les plaisirs simples, la communion avec la Nature à qui nous devons tout…

Je plaisante, bien sûr, rassurez-vous, mais j'aime à imaginer l'effroi qui l'espace d'un moment à dû se peindre sur votre visage alors que vous m'imaginiez prendre le chemin de quelque chartreuse reculée à la recherche du bon sauvage…

La nuit était presque entièrement tombée, à présent, et il était grand temps de rejoindre ces deux donzelles en leurs appartements. Car vous l'avez deviné, mon projet, avec l'affectueuse complicité de Dorine, était de les surprendre en galante conversation…

A pas de loup, la chandelle à la main, je montais dans les étages, m'arrêtant sur le palier pour écouter à travers le panneau. Les bruits délicieux que j'entendais me confirmèrent que les manœuvres licencieuses de Dorine avaient commencé, et que les débats étaient bien engagés. Doucement, j'ouvris la porte sans me faire voir, restant immobile à contempler le spectacle qu'elles m'offraient. Il me fallut un certain temps pour m'habituer à la pénombre qui régnait dans la chambre, de même, il me fallut comprendre comment ces garces s'étaient emmêlées.

Pour résumer, il me semble que Virginie était allongée sur le dos, les jambes pendantes; tandis que Dorine, allongée à son côté, la tête blottie contre les seins de sa partenaire, avait glissé ses doigts entre ses jambes. Mais je ne suis sûr de rien, car elle changèrent souvent de position, et il me semble à un moment avoir remarqué les cheveux blonds de Virginie, quelque part entre les cuisses de Dorine… Depuis que j'ai lu Sade, j'ai cherché une occasion d'employer le verbe "gamahucher". Je crois qu'il ne pouvait pas être employé à meilleur escient qu'à ce moment là.

Lorsque le spectacle avait produit sur mon anatomie les effets escomptés, je claquais v i o l ement la porte et manifestais ma présence par des éclats de voix. Virginie, effrayée, tâchait de ramener un peu d'ordre dans sa tenue, alors que Dorine, très calme, allumait une chandelle.

"Eh quoi, voilà comment, Mademoiselle, vous me remerciez de mon hospitalité? Vous subornez mes domestiques, vous vous livrez à des actes de… de débauche sous mon toit? Ah, non, cela ne se passera pas comme ça… Je sous attends, immédiatement dans la bibliothèque. Ne tardez pas."

En souriant intérieurement, je redescendis, laissant Virginie suffocante de honte et Dorine, très satisfaite. Les demoiselles vinrent me rejoindre très vite. Virginie cachait son infamie sous une informe chemise de nuit en coton blanc; Dorine avait tant bien que mal remis de l'ordre dans sa tenue, mais sa mise défaite trahissait la vigueur des ébats que j'avais à dessein interrompus. Les laissant toutes deux debout alors que j'étais assis dans mon fauteuil préféré, j'entrepris d'interroger l'impétrante:

" Virginie, vous savez pourquoi je vous ai demandé de venir, n'est-ce pas?"

Elle répondit d'une voix si faible que je dus lui poser la question une seconde fois.

" J'ai certes la réputation d'avoir l'esprit plutôt large, mais je ne crois pas que Madame de S** vous ait confiée à ma garde pour que vous vous livriez à ces actes de débauche saphique. Ne croyez vous pas que votre comportement devrait être puni comme il le mérite?"

"Oui, Monsieur, je dois être punie", répondit-elle plaintivement. Elle chercha du réconfort auprès de Dorine, l'implorant du regard d'intercéder en sa faveur. Mais la friponne, d'un haussement d'épaules, avouait sa fausse impuissance.

"Approchez donc, petite cochonne, que je vous punisse" Tandis qu'elle faisait quelques pas vers moi, Dorine lui appliqua une bourrade dans le dos qui la fit trébucher. Elle tomba sur mes genoux, face en avant. Continuant sur sa lancée, la perverse servante releva la chemise de nuit de l'infortunée, révélant ses jambes et son derrière rebondi. Virginie voulut se débattre, mais Dorine lui maintint fermement les bras, tout en lui parlant doucement près de l'oreille. Je ne sais ce qu'elle lui murmura, mais bientôt elle cessa de gesticuler et se calma, semblant attendre avec résignation le châtiment qui l'attendait. Avec un plaisir que je ne pouvais dissimuler, ma main s'abattit une fois, deux fois, trois fois, sur ses fesses qui bientôt prirent une belle teinte rosée. Après avoir appliqué quelques coups du plat de la main, sans trop les appuyer, son petit cul prit une teinte rosée des plus appétissante.

Arrachant à regret mon regard de ce spectacle enchanteur, je me penchais vers elle pour la consoler… Vaine sollicitude, Dorine s'y employait, et de la plus douce manière, embrassant l'infortunée à pleine bouche, à tel point que ses soupirs étaient étouffés par ses lèvres gourmandes. Reprenant son souffle, Virginie se tourna vers moi, et je lus dans ses yeux étincelants un bonheur, un ravissement inspiré par ces sensations nouvelles, une prière muette, que je retournais à ma besogne, claquant avec ravissement ces fesses si douces.

Lorsqu'elles furent brûlantes, je lui enjoignis l'ordre de se relever, et la plaçais face au fauteuil que j'occupais précédemment, le postérieur tourné vers moi, alors que Dorine vient, à genoux, de l'autre côté du dossier sur lequel elle s'appuyait. En un tournemain, je me dégrafais, et d'un lent mouvement coulé, introduisis mon membre dans sa craquette fondante. Ahh, Marquise, quel plaisir, elle était serrée comme il faut, douce et veloutée, chaude… Une tendre fontaine garnie de mousse et d'algues, un ravissement qui se propagea dans tout mon corps. La prenant fermement par les hanches, j'entrepris de la besogner, alternant lenteur et mouvements rapides. Dorine s'employait à la satisfaire elle aussi, l'embrassant avec passion tandis que ses mains s'activaient sur la délicate poitrine de la belle. De temps en temps, j'appliquais quelques claques sonores sur son fessier, ravivant ses couleurs et aiguisant ses sensations.

Quoi, je ne suis pas de bois, et bientôt, encouragé par les petits cris qu'elle poussait, j'allais de plus en plus vite, en un crescendo qui me propulsa dans les abîmes du plaisir. Ma queue se contracta, tressauta, et en longs jets crémeux je me vidais en elle, pantelant, les yeux clos, le souffle court. Sa jouissance ne tarda pas, et, sollicitée par sa bouche, ses seins et sa fente, elle clama son plaisir aux quatre coins du salon.

Lorsque nous eûmes tous trois repris notre souffle, je l'aidais à se relever et, après l'avoir dûment remerciée, et embrassée avec tendresse, je la laissais aux bons soins de Dorine. Je gage que la mutine, émoustillée par ce qui venait de se passer, ne dut pas laisser Virginie se reposer avant qu'elle n'eut goûté à sa part de plaisir…

Voilà, douce Marquise, la relation des derniers événements du Château. Nul doute qu'avec les assauts de cette nuit, j'ai fait de grands pas vers la possession de votre petit orifice. Gardez le bien au chaud pour moi.

D'ici là, je reste, chère Marquise et douce amie, de vos désirs l'attentif admirateur


P**, ce 15 juillet 17**

Cher, très cher Chevalier

Vos mots, vos descriptions… Vous me faites languir, et, dût ma fierté en souffrir, j'avoue avoir envié la douce Virginie, fessée par vos soins…

Je note avec un plaisir certain que vous entraînez Virginie sur des terrains qui se révèleront utiles, le moment venu. Les vieux Messieurs de la Cour avivent souvent leurs faiblesses par le recours à la fessée. Je me chargerai cependant de lui apprendre, après la joie de recevoir que vous lui enseignâtes, le plaisir d'offrir.

Écrivez vite, j'ai hâte d'avoir connaissance des derniers progrès de votre enseignement…

Votre Marquise, frémissante.


C**, ce 17 juillet 17**

Marquise, douce et impatiente Marquise…

Votre protégée n'aura bientôt plus besoin de mes soins pour faire des progrès dans ce domaine qui retient si souvent et notre attention et nos soins.

J'ai malheureusement été retenu au village pour rencontrer mon tabellion ~ Dieux, que ces histoires d'argent m'assomment! Et je ne vis donc la belle qu'au déjeuner. Je l'interrogeais sur ses occupations de la journée, elle me conta ses exploits avec une naïveté, une fraîcheur délicieuses. Flânant dans les écuries, elle avait croisé un palefrenier et, l'ayant trouvé à son goût, lui avait proposé une petite gâterie que le jeune homme, ne sachant des choses de la vie que ce que la fréquentation des animaux lui avait appris, ne sut que répondre.

Qu'à cela ne tienne: l'effrontée s'empressa de le dégrafer et de la langue et de la main, entrepris de lui enseigner des plaisirs dont une quinzaine plus tôt elle ne savait goutte. Valère, toujours à l'affût d'une bonne occasion, survint sur ses entrefaites. Sans tergiverser, il troussa la belle et, trouvant la place à son goût, la ficha sans tergiverser. Trémoussant de la bouche et du cul, elle fit décharger les deux bougres dans un bel unisson, avant d'aller, primesautière et sautillante, se rafraîchir à la fontaine voisine.

Elle avait bien mérité une récompense, c'est ainsi qu'après les sorbets, j'entrepris de lui faire découvrir les délices du gamahuchage. Non qu'elle n'y eût point déjà goûté en compagnie de Dorine, mais il me faut l'avouer, l'idée de déguster son abricot enflammait mon imagination.

J'installais donc Virginie bien confortablement sur un fauteuil, de façon que son visage soit tourné vers les croisées donnant sur le parc. Son visage naguère si innocent, ses yeux pétillants illuminés par l'excitation de l'attente, la chair tendre et rosée de ses épaules baignée par les rayons du soleil qui pénétrait à gros bouillons dans le salon, tout contribuait à rendre la scène ravissante. Et nostalgique, car nous savions tous les deux que c'était sa dernière soirée au château.

Agenouillé à ses pieds, inversant pour une fois les rôles, j'entrepris de la trousser, chiffonnant dans ma hâté jupons et dentelles, entortillant rubans et fanfreluches… Ah, j'avais hâte de voir enfin son trésor de très près… Mon impatience fut bientôt récompensée: quelle vue! Quel spectacle! Ses cuisses blanches et roses, délicatement soulignées par ses bas; la fine toison bouclée qui surplombait sa vallée… Et les mots me manquent pour vous décrire sa fente délicatement ourlée de carmin, mouillée par la rosée… Plus bas, dans le vallon ombreux de ses fesses, se nichait son petit trouffignon, palpitant tel un oiseau affolé… Je me perdis un long moment dans la contemplation de ce spectacle ravissant, enivré par les fragrances qu'elle dégageait.

N'y tenant plus, je plongeais entre ses cuisses, dégustant son nectar, goûtant sur chacun de ses replis des saveurs nouvelles, montant sur la cime de son bouton érigé avant de descendre jusqu'à la frontière tenue qui sépare ses deux mondes. Comme elle mouillait, son plaisir faisant ruisseler ses jus, j'avais de la peine à ne pas en laisser perdre une goutte. C'était un ravissement, un enchantement, elle ronronnait telle une chatte repue, ses doigts fins me saisissaient par les cheveux, guidant ma langue inquisitrice là où sa fantaisie souhait recevoir mes hommages. Mes doigts vinrent se joindre à cette sarabande, dansant, furetant, tourbillonnant, virevoltant, au gré de ses soupirs, jouant sur ses chairs à présent brûlantes une partition en plaisir majeur, une ode à la jouissance. Soupirant, haletante, elle libéra les bondes de son plaisir lorsque j'introduisis un index décisif dans son anneau. J'en avais tellement envie…

Reprenant son souffle, elle se pencha sur mon visage tout tartiné de ses sucs et m'embrassa. Le "merci" qu'elle murmura fut la plus belle des récompenses. Puis, toujours sautillante, elle rabattit ses jupons, rajusta ses rubans et s'enfuit, laissant derrière elle un parfum délicat d'herbe coupée et d'algues marines… un parfum de regrets.

Elle ne parut pas au dîner. J'eu beau la chercher dans tôt le château, dans le parc, dans les communs… Disparue, envolée, comme une fumée qui se délite dans l'air du soir… Le portier m'appris qu'une voiture aux rideaux tirés, aux armes cachées à dessin par une tache de boue, l'avait cherchée, à la tombée du jour, l'emportant à grandes guides sur la route de P**.

Ainsi donc, tristement, s'achève le séjour de votre protégée. Je gage que, pour m'éviter des adieux pénibles, vous avez manigancé cette combinaison à mon insu. Tout à l'heure, Dorine est venu m'apporter un mouchoir de baptiste tout imprégné de ses parfums secrets, ultime souvenir de son passage. Tandis que je vous écris, je hume cette odeur, chagrin à l'idée de ne plus revoir cette ravissante e n f a n t …

Donnez moi vite de ses nouvelles, chère Marquise, écrivez moi.

Votre Chevalier


P**, ce 20 juillet 17**

Mon pauvre Chevalier attristé,

Ainsi donc, il suffit qu'une fraîche donzelle vous liasse goûter son nectar pour que je vous retrouve tout alangui, tout morose… Décidément, l'air de la campagne ne vous vaut rien, et il est grand temps que je vous fasse revenir à P**. Pour un peu, je parie que vous écririez des élégies noyées de larmes sur la belle e n f a n t qui, emportée par une méchante Marquise, fait saigner votre cœur…

Rassurez vous, nigaud sentimental, votre élève se porte à ravir. Quelques jours après son retour à P**, elle fit une entrée spectaculaire au bal du comte d'O**. Sa robe, toute de dentelle froufroutante et de rubans affolants, son pied mignon qu'elle montrait avec impudeur à chaque contredanse ont fait tourner toutes les têtes. Dont celle de d'E**, qui jure déjà de lui faire une rente dont le montant s'accroît chaque jour. Et d'après ce que je me suis laissé dire, le vieux marquis de J** voit sa santé décliner à une vitesse alarmante. Nul doute qu'à ce rythme-là Virginie sera bientôt la plus jolie et la plus courtisée des veuves de la place.

En un mot, votre empressement à parfaire son éducation m'enchante au-delà de ce que j'espérais. Non que je mis votre talent et votre dévotion à accomplir cette mission en doute; mais la donzelle était si mijaurée, si pudique. Je n'ai qu'une parole, vous le savez bien: mon déduit vous appartiendra, pour une nuit, dès que vous viendrez le réclamer.

Votre Marquise, dans l'attente de votre visite – par la porte de derrière.

S.

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